Judith utilise une palette traditionnelle à base de pigments minéraux
Toutefois, étant une Américaine vivant dans le 21 ème siècle, elle prend la liberté de «briser les frontières» .
L'atelier de Valérie Eguchi (eg)
Nihonga Matériaux et techniques
Le nihonga est un style de peinture dans lequel on utilise les pigments minéraux (Iwa enogu) et de la poudre de coquillage (gofun), mélangé à du nikawa (colle animale).
Les principaux matériaux utilisés comme supports sont la soie, le papier, mais le bois et la toile sont parfois employés.
L' agrandissement d’un échantillon de nihonga montre des particules de pigment minéral relativement grossières enveloppées dans une couche mince de solution, fixée au support.
La matière permet à la lumière de se propager grâce à un médium plus mince que celui de peinture à l'huile occidentale; c'est assez semblable dans la structure à l'aquarelle occidentale.
C'est pourquoi, le Nihonga semble plus doux en couleurs.
Les techniques Nihonga, à l'origine importées de la Chine vers le Japon avec le bouddhisme au milieu du septième siècle, ont été développées sous la forme pratiquée actuellement vers la fin du huitième siècle. Bien que sous l'influence de culture étrangère, le nihonga s’est développé comme une forme de peinture avec des styles et techniques essentiellement propres au Japon.
Cependant, le développement de shin-iwaenogu, ou des pigments artificiels (céramique) et des médiums synthétiques après la deuxième guerre mondiale a provoqué des changements significatifs : quelques peintres Nihonga donnent la priorité aujourd'hui à l'expression artistique, utilisant leurs techniques personnelles, plutôt que des méthodes de peinture traditionnelles.
Matériaux :
A : Support
La soie et le papier sont les principaux supports utilisés pour le nihonga.
Des panneaux en bois, du lin, parfois aussi les murs ont été utilisés. Mais à travers les âges, c’est le papier qui a eu la faveur des artistes. Le papier japonais, ou washi est fait à la main à partir d’écorce de kozo (murier), mitsumata (edgeworrhia papyrifera), et ganpi (Wikstroemia canescens)
Les fabricants de papier ont travaillé avec les peintres pour développer de nouvelles qualités de papier en ajoutant de la fibre de ganpi pour un fini lustré et inventé des méthodes variées pour transformer la pulpe de la fibre en papier afin d’avoir un résultat parfait.
Certains papier furent commercialisés, choisis et nommés par les peintres qui en eurent la préférence, comme le Taikanshi (Papier de Yokoyama Taikan) et Jipposhi (papier Araki Jippo)
La soie utilisée en nihonga est nommée « eginu », ou soie à peindre, elle diffère de la soie utilisée dans la confection de vêtements.
Les fils de soie sont trempés dans la pâte de riz ou une solution de cire végétale, pour augmenter la rigidité nécessaire au support de la peinture.
En outre, le processus de « kinuta » au court duquel les fils sont battus avec un bloc en bois pour enlever la séricine (constituant de la soie) est omis, afin de préserver la rigidité de la soie (eginu).
Les exemples de nihonga sur lin sont rares. Quand les peintures murales étaient au plus haut de leur popularité, des cloisons de bois et des portes étaient utilisées comme support et l’art peint devint une partie de l’architecture. Les panneaux de bois (plaques votives) appelés « ema » qui étaient offerts au temple ou aux lieux saints pendant la période Edo, sont un autre exemple de peinture sur bois.
Article de Koyano Masako
Nihonga Transcending the past: Japanese-Style Painting, 1868-1968
(A suivre)
J'ai enfin trouvé le livre que je convoitais, une fois envoyé du Japon par mon amie Shizu, perdu par la poste, puis de nouveau commandé, ce livre épuisé présente la technique de Takeuchi Koïchi - 竹内浩一.
J'ai commencé par le premier modèle, sans reprendre le format conseillé.
Bien que j'aie commis quelques erreurs j'ai adoré sa technique très subtile.
Je n'avais pas non plus exactement les mêmes pigments, bien que minéraux.
Takeuchi alterne le crayon de couleur, ou gris et les lavis de pigments minéraux.
Le fond est grémillé de petites taches de lavis d'encre.
Les poils sont réalisés avec un pinceau chinois ébouriffé
A le voir à l'écran, je vois mieux comment le retravailler.
Il a besoin de superpositions de lavis sur l'ensemble.
Flouter , préciser, flouter, préciser, telle est la règle en nihonga...
La question se pose pour les occidentaux de savoir où l'on peut apprendre le nihonga si l'on ne peut pas aller au Japon.
Pour ceux qui ont l'occasion d'aller à Savannah (USA) vous pourrez découvrir l'enseignement de Judith Kruger.
Judith, artiste peintre contemporain, enseigne le Nihonga à l'Institut D'art de Chicago depuis 2008.
Pendant 7 ans, ses études se sont concentrées sur le Nihonga incluant 12 voyages de recherche en Asie et l'assistanat du peintre Makoto Fujimura.
Elle expose son art nationalement et internationalement à Chicago, New York, Philadelphie, Savannah, Santa Fe, Tokyo et Hiroshima.
Judith est représentée aux USA par Perimeter Gallery à Chicago, The Edge à Santa Fe et Carol Rubenstein à Philadelphie.
Makoto Fujimura , peintre américano-japonais qui pratique le nihonga abstrait enseigne le nihonga à Vancouvert.
Un blog présente ici le contenu de
l'enseignement qu'il a donné en juillet dernier.
l'association Pigments et Arts du Monde à Paris propose des cours de nihonga sous forme de stages ou hebdomadaires.
Merci de m'informer et de me faire connaitre tout artiste pratiquant cette technique
ailleurs qu'au Japon.
contact:
06 09 39 07 42
Ateliers: Agora 18 Rue Aristide Briand Issy les Moulineaux
pigmentsetarts@yahoo.fr